Apprendre à gérer l’anxiété liée aux transitions de la vie peut vous permettre de conserver votre équilibre pendant les périodes difficiles.

Bien que, grâce à la chanson « Change » de David Bowie, le changement puisse sembler attrayant, son morceau n’aurait sûrement pas connu le même succès s’il y avait été question de transition.

En tant que conseillère agréée proposant des vidéoconférences privées à Mes soins TELUS SantéMC, je discute souvent avec des hommes qui traversent des périodes de changement dans leur vie (ce que les conseillers désignent sous le terme de « transitions de la vie ») et qui peinent à y faire face. 

Ce dont beaucoup d’hommes ne se rendent pas compte, c’est que les transitions de la vie peuvent offrir d’excellentes occasions de s’épanouir et d’améliorer sa santé sur le long terme.

Qu’est-ce qu’une transition de la vie?

Cette période de changement marque le début de quelque chose de nouveau ou de différent dans votre vie. Nous interprétons certaines de ces périodes comme étant positives. Le fait de se marier, d’avoir un enfant ou de commencer un nouvel emploi en est un exemple. 

D’autres sont interprétées comme étant négatives. C’est le cas pour la fin d’une relation, la perte d’un être cher pour cause de maladie, le fait de tomber soi-même malade, etc. Parfois, vous êtes à l’origine de ces transitions. Parfois, elles vous sont imposées.

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Au premier abord, le caractère négatif de ces transitions semble évident. Un divorce? Négatif! Une perte d’emploi? Négatif! Six mois d’invalidité? Négatif! Mais pour la personne qui traverse cette période de transition, il s’agit également d’une occasion en or de se développer sur le plan personnel et de renforcer sa résilience. 

Rompre une relation, par exemple, peut vous permettre de vivre une vie plus épanouie. Le fait de subir une blessure peut vous motiver à vous concentrer sur votre santé.

Les transitions positives peuvent également représenter un défi. Par exemple, les nouveaux pères me disent parfois, tout en se sentant dépassés : « Je devrais être enthousiaste et heureux, je devrais me réjouir de cette situation ».

Le départ à la retraite constitue aussi une période difficile pour de nombreux hommes. J’entends souvent des propos comme : « J’ai attendu toute ma vie pour en arriver là, et maintenant, je ne sais plus qui je suis ni ce que je suis censé faire de ma vie ».

Qu’elle soit interprétée comme positive ou négative, l’incertitude qui accompagne les transitions de la vie peut vous rendre anxieux ou vous donner l’impression d’être submergé. Ce sont des sentiments naturels que nous éprouvons tous. La clé pour y faire face, cependant, consiste à gérer ces sentiments de manière efficace et à utiliser des outils qui sont souvent à portée de main.

Gérer les transitions de la vie

Les changements de vie importants suscitent souvent de l’anxiété. Il est fort probable que vous n’ayez jamais été confronté à cette situation particulière auparavant, et l’incertitude provoque de l’anxiété. L’une des façons d’éviter de s’inquiéter de l’avenir est de vivre le moment présent. L’avenir peut être nébuleux et le passé plein de souvenirs, mais le présent, lui, peut être maîtrisé. 

Voici huit des meilleurs moyens de faire face à l’anxiété que les grands changements de la vie peuvent entraîner.

Fixez des priorités quotidiennes.

Au réveil, effectuez un inventaire rapide de ce dont vous avez besoin pour la journée. Restez concentré sur les tâches que vous vous savez capable de faire pour compenser celles qui pourraient vous sembler insurmontables. Parfois, il suffit de se dire : « Ce matin, je dois prendre mon déjeuner » ou « Je vais aller travailler », et c’est très bien ainsi. Il s’agit de fixer une priorité et de se dire : « Voici ce dont j’ai besoin en ce moment, et je vais décrire ce que je vais faire pour répondre à ce besoin. »

Offrez-vous une pause.

Il se peut que vous ne sachiez pas quoi faire lors d’une transition de la vie, parce que vous n’avez jamais vécu cette situation auparavant, et c’est tout à fait normal. Il peut être difficile de s’adapter au changement, même si nous souhaitons qu’il survienne. Ce type d’autocompassion me rappelle ce que m’a dit un jour un thérapeute : « Tout finit par s’arranger, et si ça n’a pas fonctionné, ce n’est tout simplement pas la fin. »

Apprenez à accepter les sentiments désagréables.

Les émotions telles que la tristesse, la déception et la colère ne doivent pas être refoulées. Le fait de rester assis à ruminer ou d’essayer d’ignorer les problèmes ne les fait pas disparaître. Au contraire, cette situation peut les amener à se manifester de manière malsaine, par exemple en se livrant à des disputes, en abusant d’alcool ou de drogues ou en mangeant trop. 

Les humains sont des êtres doués d’émotions. Même avec la meilleure volonté du monde, il est tout bonnement impossible de faire disparaître ses émotions. L’essentiel est d’arrêter de les combattre et de commencer à se sentir à l’aise dans l’inconfort de ce que l’on ressent. Les émotions, même celles qui vous déplaisent, font partie de votre système d’information et, une fois que vous les acceptez comme telles, elles peuvent devenir une source d’autonomie plutôt qu’une source d’affaiblissement.

Il est également réconfortant de se rappeler que les émotions difficiles ne durent pas éternellement. Comme le dit l’adage, « tout finit toujours par passer ». 

Faites place à la tristesse.

La perte d’une personne, d’un emploi, d’un animal de compagnie ou de toute autre chose que l’on aime et à laquelle on attache de la valeur entraîne souvent un sentiment de chagrin. 

L’essentiel est de pouvoir se dire : « Ce que je ressens en ce moment, c’est du chagrin. Je suis vraiment triste. » Ensuite, faites ce que vous avez à faire : parlez à quelqu’un, ou pleurez à chaudes larmes. Parfois, le simple fait de se retirer de la situation et d’aller se promener peut aider. Ces petites choses peuvent vous ramener à l’instant présent et vous aider à surmonter les sentiments de tristesse ou de chagrin.

N’oubliez pas de prendre soin de vous. 

Nous finissons souvent par nous négliger nous-mêmes lorsque nous traversons une période de transition difficile. La solution rapide et facile consiste à se poser les questions suivantes :

  • Ai-je bien mangé aujourd’hui? 
  • Ai-je bu suffisamment d’eau? 
  • Ai-je pris l’air? 
  • Suis-je allé me promener? 
  • Ai-je pratiqué une activité physique qui m’a fait du bien? 
  • Ai-je consigné dans un journal les hauts et les bas de cette transition de vie?
  • Ai-je regardé une émission de télévision ou un film amusant, et me suis-je déconnecté un peu d’une manière que j’apprécie?

Plus vous répondrez « oui » à ces questions, plus vous commencerez à vous traiter avec la même gentillesse que vous accorderiez aux autres. Ces démarches peuvent se révéler extrêmement réconfortantes, car elles peuvent rapidement produire des résultats positifs : du plaisir, du bonheur, une meilleure santé, et bien plus encore. 

Demandez de l’aide.

Une autre partie importante dans le fait de prendre soin de soi consiste à demander de l’aide à ses proches.

Cela signifie qu’il faut pouvoir leur demander d’intervenir pour que vos besoins fondamentaux soient satisfaits. Dans une relation, par exemple, vous pourriez demander à votre partenaire de récupérer une partie de vos tâches ménagères le temps que vous puissiez récupérer.

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Lorsque vous vous adressez à des personnes de votre cercle de confiance, réfléchissez à ce qu’il convient de partager. Les thérapeutes professionnels sont d’excellentes ressources dans ce domaine, car ils sont formés pour ne pas porter de jugement et sont tenus de garder les conversations confidentielles.

Méfiez-vous des médias sociaux.

Le fait de lire les publications sur la vie en apparence parfaite des autres sur les médias sociaux n’est pas judicieux lorsque vous vous sentez vulnérable. Et la lecture des mauvaises nouvelles peut vous donner l’impression que le monde est un endroit terrible et dangereux.

En réalité, c’est votre perception du monde qui en fait ce qu’il est. Et comme le dit si bien Bowie : « Time may change me; But I can’t trace time. » (le temps peut vous changer, mais il est impossible de le remonter).

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