Les raisons pour lesquelles le DLarry Goldenberg a fondé la Fondation pour la santé des hommes au Canada

« L’homme stéréotypé a cette attitude : « Je ne peux pas tomber malade. Je vais bien. Je suis invincible », et c’est un problème », déclare le DLarry Goldenberg, chirurgien urologue et chercheur clinique. Sa contribution significative à la recherche et au traitement du cancer de la prostate lui a valu une reconnaissance internationale et une nomination à l’Ordre du Canada.  

« L’espérance de vie des hommes a toujours été inférieure à celle des femmes d’au moins quatre ans. Comment explique-t-on cela? Les hommes meurent plus souvent en raison de maladies cardiaques et de diabète. Sur les 35 cancers, 32 sont plus nombreux chez les hommes », affirme le DGoldenberg. Ne trouvant pas d’explication suffisante à ce phénomène, il a commencé à enquêter et à poser d’autres questions : « Quelles sont les différences entre les hommes et les femmes? Que nous manque-t-il? Où se situe le vide en matière de soins de santé? »

Plus le DGoldenberg avançait dans ses recherches, plus il se rendait compte que la santé des hommes était une pièce manquante du casse-tête de la santé familiale. « Du point de vue de la santé familiale, si vous pensez à un casse-tête, nous avons la santé des femmes et la santé des enfants, qui sont toutes deux très importantes. Mais la pièce manquante était la santé des hommes. Pourquoi n’accordons-nous pas plus d’attention aux questions de santé préventive pour les hommes? À faire prendre conscience aux hommes qu’ils ne sont pas invincibles et que 70 % des maladies chroniques qui surviennent avec l’âge peuvent être évitées en modifiant plus tôt le mode de vie, par exemple en faisant plus d’exercice, en adoptant une meilleure alimentation, etc. » 

Début d’un mouvement social pour la santé des hommes 

Le moment « eurêka » pour le DGoldenberg s’est produit lors d’une intervention de routine sur un patient devant subir une vasectomie en 2009. Il a demandé au patient s’il connaissait ses antécédents familiaux de cancer de la prostate ou du colon. Il n’en avait aucune idée. 

« Il m’est venu à l’esprit que cet homme devrait parler à son père et à son grand-père, s’ils étaient encore en vie. Les antécédents familiaux sont très importants pour de nombreuses maladies », affirme le DGoldenberg. « J’ai pensé qu’il fallait lancer un nouveau mouvement social. Nous avons connu des mouvements sociaux en faveur des ceintures de sécurité, des casques et du recyclage. Nous avons cependant besoin d’un mouvement social pour faire prendre conscience aux hommes qu’ils ne sont pas invincibles. Nous devons éduquer et motiver les hommes. » Il a donc créé la Fondation pour la santé des hommes au Canada (FSHC) dans ce but.

En tant qu’organisation nationale à but non lucratif, la Fondation pour la santé des hommes au Canada fournit aux hommes et à leur famille des informations, des outils et des encouragements pour vivre une vie plus saine. Car, comme le dit le DGoldenberg, « La santé des hommes va bien au-delà du pénis et de la prostate. Et puis, nous avons un cœur, un colon, et nous avons des problèmes de santé mentale. »  

Une bonne santé ne se résume pas à la connaissance de vos antécédents familiaux; c’est aussi une question d’espérance de vie en bonne santé. Comme l’explique le DGoldenberg : « Combien de temps vivrez-vous en bonne santé avant de mourir? Idéalement, nous aimerions être en parfaite santé jusqu’à notre mort. C’est le cas pour certaines personnes, mais en général, il s’écoule dix ans entre le moment où l’on meurt et celui où l’on tombe malade. Ces neuf ou dix ans représentent une charge énorme pour la personne, la famille, la communauté, notre système de santé et l’économie du pays. »  

Depuis sa création en 2014, la FSHC a axé son travail de défense sur la prévention des maladies chroniques. La sensibilisation à la santé mentale complète désormais la mission de la fondation, née du besoin croissant d’informations, de ressources et de soutien qui a défini la pandémie mondiale de COVID-19. 

Près de 20 champions nationaux agissent en tant qu’ambassadeurs de la marque dont les voix et les expériences sont reconnaissables et pertinentes pour les hommes. Ces anciens athlètes olympiques, joueurs de la LNH, vainqueurs de la Coupe Grey et radiodiffuseurs jouent un rôle important pour la FSHC, en brisant les stigmates et en normalisant les conversations sur la santé des hommes. 

Le message : « Change Pas Trop » 

Le succès de la FSHC a reposé sur la recherche d’une façon de parler aux hommes pour qu’ils écoutent. Le DGoldenberg fait part de cet enjeu : « Si vous dites à un homme de 30 ans qu’il devrait arrêter de fumer parce qu’à 50 ou 60 ans, il aura un risque de cancer du poumon ou de la vessie, il me regardera et me dira : « Je me fiche de ce qui se passera dans 30 ans ». Mais si je lui dis que s’il continue à fumer, il n’aura plus d’érection dans cinq ans, laissez-moi vous dire que je retiens son attention. » 

La réponse était Change Pas Trop. Le DGoldenberg explique que « Change Pas Trop est un excellent moyen d’atteindre les hommes, car certains d’entre eux ne veulent pas changer. Vous ne pouvez pas aller voir une personne de 30 ans et lui dire : « Je veux que vous arrêtiez de boire, que vous fassiez plus d’exercice, que vous dormiez mieux et que vous perdiez du poids. » Il ne faut pas tout changer. Commencez par descendre du bus un arrêt plus tôt, marchez jusqu’au travail, prenez les escaliers et commandez une moitié de frites et une moitié de salade. Si vous buvez trois bières, réduisez votre consommation à deux, puis à une ou aucune. Si vous fumez, réduisez progressivement votre consommation. Apportez de petits changements, car nous pouvons tous nous adapter à de petits changements. À terme, ces petits changements se transforment en changements de comportement plus permanents. » 

Change Pas Trop est devenu un moyen efficace et simple de cibler les hommes en mauvaise santé, car, selon le DGoldenberg, « les statistiques d’une étude que nous avons menée ont révélé que 72 % des hommes canadiens ne sont pas en bonne santé ou sont à la limite de la mauvaise santé ». 

Les résultats ont été plus qu’encourageants. Parmi les hommes qui adhèrent à la marque Change Pas Trop, 75 % ont amélioré leurs habitudes alimentaires, 70 % ont commencé à faire de l’exercice plus régulièrement, 36 % ont perdu du poids, 45 % ont diminué leur consommation d’alcool et 35 % ont réduit leur niveau de stress. 

« Je sais qu’il n’y a pas de solution miracle pour vivre jusqu’à cent ans, mais de nombreuses choses peuvent réduire les risques de maladies chroniques. » Le DGoldenberg ajoute : « Vérifiez vos testicules, connaissez votre pression artérielle, apprenez vos antécédents familiaux, faites vérifier votre cholestérol, perdez du poids, arrêtez de fumer et adoptez une alimentation saine. Ces conseils sont si simples quand on y pense. » Pour obtenir plus d’informations et une liste complète des ressources disponibles pour les hommes et leurs familles, visitez le site Web de la Fondation pour la santé des hommes au Canada et écoutez le balado Change Pas Trop.

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