Des stratégies qui ont aidé M. Gary Thandi à faire face à ses sentiments de deuil après le décès de sa partenaire et meilleure amie

J’ai rencontré ma femme Cyndi en 2001 et, deux ans plus tard, nous nous sommes mariés et avons fondé une famille. Elle était éducatrice lorsque nous nous sommes rencontrés et elle a poursuivi son rêve d’enseigner en obtenant une maîtrise en éducation spécialisée.

Notre premier enfant est né en 2004 et notre deuxième est né quatre ans plus tard, en 2008. Cyndi était une mère formidable. Elle a aimé et soutenu nos enfants et a créé une structure importante dans notre maison. Je n’avais pas son expérience avec les enfants, mais son influence a fait de moi un meilleur père.

Des signes indiquant que quelque chose n’allait pas

Les premiers signes indiquant que quelque chose n’allait pas sont apparus quelques années après la naissance de notre deuxième enfant (nous étions ensemble depuis environ dix ans à ce moment-là). Au début, ils étaient subtils. Elle faisait des commentaires ou posait des questions qui n’étaient pas appropriées, puis elle se mettait à répéter des mots et des comportements. Plus tard, nous avons découvert qu’elle errait dans le quartier et demandait à entrer chez les gens.

La situation a finalement atteint un point crucial lorsqu’un enfant est sorti de sa classe à l’école. Cyndi enseignait en première année et elle avait toujours pris très au sérieux sa responsabilité envers les enfants. Lorsque cet incident s’est produit, c’était comme si elle s’en moquait. Son comportement était en complète contradiction avec sa passion pour son travail. Le personnel de l’école était inquiet, et moi aussi.

J’avais la chance de connaître un psychiatre qui pouvait la rencontrer pour lui faire passer des tests. Malgré les efforts du médecin et les médicaments prescrits, l’état de Cyndi ne s’est pas amélioré. J’avais peur que son comportement soit dangereux et je me sentais impuissant. Nous avons consulté bon nombre de médecins jusqu’à ce qu’un gérontologue identifie son état.

Un diagnostic que nous n’avions pas envie d’entendre

À 35 ans, Cyndi a reçu un diagnostic de démence frontotemporale.

Son état était rare et incurable. Il paraît que plus la personne est jeune, plus la maladie progresse rapidement. En quelques années, ma femme autrefois très indépendante et motivée, le cœur de notre maison, ne pouvait plus contrôler ses propres fonctions corporelles. Elle cessa complètement de parler.

Alors qu’elle était encore dans la trentaine, Cyndi a dû déménager dans un établissement offrant des soins en tout temps. Son état a continué à se détériorer et, en 2017, elle est décédée. La personne avec qui j’avais prévu de vieillir était partie. Notre plus jeune enfant n’a aucun souvenir d’elle et notre aîné en a très peu.

Des méthodes saines pour faire face au deuil

Qu’est-ce qui m’a aidé à faire face à la perte de ma partenaire et ma meilleure amie?

La quête de sens

J’ai investi mon cœur et mon âme dans l’organisation que j’ai fondée, Moving Forward, rendant le soutien plus accessible à tous. Concentrer mon énergie sur la création d’un meilleur soutien pour les autres membres de ma communauté a servi d’exutoire à mon deuil.

Faites des choses que vous aimez

Ma femme et moi avions convenu de partir souvent en vacances, alors j’ai continué la tradition avec nos enfants. J’ai passé autant de temps que possible avec eux à voyager, à assister à des événements scolaires et à faire d’autres activités ensemble pour sortir de la maison.

Ne vous fiez pas à l’alcool

Au début, je buvais du vin quotidiennement pour atténuer ma douleur. À mesure que ma tolérance grandissait, je buvais davantage. J’ai pris la décision consciente d’arrêter de boire autant et si fréquemment lorsque j’ai réalisé que j’en devenais dépendant.

Communiquez avec vos amis et votre famille

Je suis reconnaissant envers mes amis et ma famille, car ils m’ont consacré leur temps. Même si je n’avais pas toujours envie d’aller me promener ou de prendre un café, cela m’a aidé de savoir que les gens étaient présents pour moi et désireux de m’offrir leur soutien.

Parlez à quelqu’un

man grieving and woman comforting him

Il m’a fallu beaucoup de temps avant de sentir que je pouvais parler davantage de mon deuil, et ce n’est pas grave. Lorsque vous êtes prêt, parler de vos sentiments et de la personne que vous avez perdue peut vous aider, que ce soit avec un professionnel ou un ami.

Faites de l’exercice

La pratique régulière d’une activité physique m’aide à composer avec mes sentiments. Soulever des poids me convient mieux, mais qu’il s’agisse de course à pied, de yoga ou de toute autre chose, l’exercice aide à libérer vos émotions.

Soyez patient

Il n’y a pas de calendrier pour le deuil ou la guérison, je dois donc me rappeler d’être patient avec tout ce que je ressens. C’est normal d’admettre que je vis une journée difficile, même si j’ai perdu ma partenaire il y a dix ans. Il est également naturel de vivre des moments de chagrin intenses après tout ce temps.

Pratiquez la respiration en pleine conscience

J’utilise un outil pour ralentir et réguler ma respiration lorsque je me sens submergé par le chagrin ou l’anxiété. Cet outil a favorisé l’établissement d’une pratique ciblée de respiration en pleine conscience.

Essayez des thérapies non traditionnelles (pas seulement par la parole)

Les thérapies non conventionnelles ont également été bénéfiques. J’ai essayé la pleine conscience, le bio neurofeedback (qui mesure les ondes cérébrales et envoie des commentaires positifs ou négatifs à votre cerveau), et la thérapie somatique (qui se concentre sur les exercices corps-esprit).

Ne soyez pas trop dur envers vous-même

J’ai appris que le deuil ne disparaît jamais vraiment, mais qu’il est possible de composer avec ce sentiment. Les hauts et les bas font partie du processus, et il est normal d’avoir parfois l’impression de ne pas progresser ou même de reculer. Il s’agit d’accepter ce que vous vivez dans le moment présent.

Si vous avez besoin de parler du deuil que vous vivez, téléphonez ou envoyez un texto à quelqu’un pour obtenir des conseils et du soutien en cas de crise en tout temps à Espace Mieux-Être.

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