La vie surchargée des hommes peut rendre le début de la semaine de travail accablant. Il y a pourtant d’autres solutions.

On dit bien « Dieu merci, c’est vendredi », alors pourquoi ne dit-on pas « Dieu merci, c’est dimanche »? 

D’une certaine manière, le dimanche est plus agréable que le vendredi. Il fait partie de la fin de semaine, il vous donne un peu plus de temps pour terminer toutes les tâches ménagères que vous deviez faire le samedi, et lorsque celles-ci sont toutes terminées, vous avez peut-être un peu de temps pour vous détendre.

Jusqu’à ce que l’anxiété du dimanche soir s’installe. 

En tant que l’un des conseillers agréés offrant des rendez-vous vidéo privés à Mes Soins TELUS SantéMC, j’entends souvent des hommes me dire qu’ils commencent à se sentir anxieux le dimanche soir à propos de la semaine de travail à venir. 

Selon une nouvelle enquête de LinkedIn, 8 travailleurs sur 10 s’inquiètent de la semaine à venir. Ce n’est pas nécessairement parce qu’ils n’aiment pas leur travail. C’est un phénomène tellement courant qu’on l’appelle souvent la « peur du dimanche ». En fait, il semble plus fréquent chez les hommes qui aiment ce qu’ils font. 

Pourquoi l’anxiété du dimanche soir par rapport au travail se produit-elle?

La même étude de LinkedIn a révélé que 60 % des personnes s’inquiètent de leur charge de travail du lundi, 44 % s’inquiètent de l’équilibre entre leur travail et leur vie personnelle, et 39 % se sentent anxieux à propos des tâches qu’ils n’ont pas terminées la semaine précédente. Il est courant pour les personnes qui luttent contre l’anxiété du dimanche soir par rapport au travail, de se sentir irritées, débordées, agitées et angoissées.

Dans notre société, l’épuisement est considéré comme une marque d’honneur. Pour de nombreux hommes, la fin de semaine est en réalité un état constant de va-et-vient : conduire les enfants à 15 activités différentes, faire les tâches ménagères, être social, rattraper du travail, etc. etc. 

Vous pouvez vous sentir stressé et vous pouvez aussi avoir l’impression que vous n’êtes pas capable de satisfaire tout le monde. Le fait d’être régulièrement dans cet état d’esprit peut être dur pour votre système nerveux et provoque l’anxiété du début de la semaine et de la fin du week-end. Si vous ne décompressez jamais, vous vous retrouvez dans un état perpétuel d’énergie anxieuse.

Vous pouvez vous retrouver avec un réservoir vide le dimanche soir, juste avant de reprendre le travail. Tout cela nuit au sommeil, ce qui se traduit par un retour au travail fatigué et irritable. C’est un cercle vicieux, s’il en est un.

Voyons maintenant comment briser ce cycle et faire disparaître les peurs du dimanche!

Comment remédier à l’anxiété du dimanche soir par rapport au travail 

Ne le faites qu’une fois et n’y pensez plus

Prenez quelques minutes le vendredi après-midi pour établir une liste de choses à faire pour le lundi, afin de ne pas avoir à y penser pendant la fin de semaine. Si cela semble trop facile, c’est parce que C’EST TRÈS FACILE. Bien joué, mon bon monsieur!

Toujours prêt 

Inspirez-vous de la devise des scouts et prenez le temps, le dimanche, de vous préparer pour le lundi. Choisissez vos vêtements, préparez votre dîner, cuisinez des plats supplémentaires le dimanche pour les apporter comme restants le lundi; tout ce que vous pouvez faire pour vous sentir moins anxieux en vous préparant comme le CHEF que vous êtes. Une grande partie de l’anxiété est due à l’incertitude, alors lorsque nous nous sentons préparés, nous pouvons nous concentrer sur d’autres choses, comme profiter de la vie. 

À votre façon

Posez-vous la question suivante : Qu’est-ce qui est important pour moi? Nous avons tous besoin de gagner notre vie et d’être présents pour notre famille, aucun doute là-dessus. Mais le fait de consacrer tout votre temps aux besoins des autres et de ne pas satisfaire les vôtres peut vous rendre rancunier et frustré. Il peut également être difficile de se réjouir de quoi que ce soit. Nous avons tendance à penser que le « temps pour soi » se produit miraculeusement, mais nous devons le PROVOQUER.

Faites le point sur les tâches et les activités qui comptent pour vous, et, si vous le pouvez, laissez tomber le reste et réservez-vous du temps pour vous la fin de semaine ET la semaine. Nous avons tendance à nous sentir moins épuisés lorsque nous consacrons notre temps à des choses qui ont du sens pour nous. Lorsque nous faisons des choses qui nous satisfont, nous ressentons moins les émotions négatives qui peuvent ressembler à l’anxiété du dimanche soir.

Faire du lundi un jour de fête

Le premier jour de la semaine de travail ne doit pas nécessairement s’apparenter à une corvée. Au contraire, le LUNDI, planifiez une partie du temps que nous venons d’évoquer. Choisissez de faire quelque chose de spécial que vous ne faites pas les autres jours de travail : sortez manger votre plat préféré à midi, offrez-vous un café de qualité supérieure, rentrez chez vous à midi, tout ce qui vous tente. 

Ainsi, vous pourrez vous dire : « Je déteste les lundis, mais au moins, je vais faire quelque chose de génial. » Se réjouir de quelque chose, même un tout petit peu, permet d’évacuer l’anxiété.

Rangez votre téléphone

D’une part, nous passons des heures sur nos téléphones et nous avons ensuite l’impression de n’avoir le temps de rien faire. D’autre part, l’utilisation constante du téléphone peut vous donner l’impression de ne pas en faire assez ou de ne pas faire toutes les choses soi-disant géniales que font les autres. Dites non au syndrome FOMO en cachant votre téléphone! En tant qu’adultes, nous passons un temps fou à nous plaindre de ne pas avoir assez de temps. Et pourtant, nous passons des heures et des heures sur notre téléphone. Posez votre téléphone et allez faire quelque chose que vous aimez.

Mieux vaut dehors que dedans

Une autre chose qui nous arrive lorsque nous sommes dans un état constant de va-et-vient est un sentiment persistant d’énergie anxieuse. Rester occupé nous place dans un état perpétuel de déconnexion de nos émotions, de nos pensées et de nos besoins. 

Le problème, c’est que parfois, nous n’avons pas les mots pour faire le lien avec nos émotions et nous pouvons ainsi éviter d’y penser ou d’en parler. Vous savez, la plupart d’entre nous n’ont pas grandi dans une famille qui avait des discussions saines sur le bien-être émotionnel et l’expression des sentiments. Il se peut même que vous soyez mal à l’aise en lisant ceci. Ainsi, la plupart d’entre nous ne développent pas ce langage, et lorsque nous pensons à notre gamme d’émotions, nous pensons à la tristesse, à la colère et au stress.

Je conseille à presque tous les clients avec lesquels je travaille de prendre un moment pour faire le point avec eux-mêmes chaque fois qu’ils vont aux toilettes. Aussi drôle que cela puisse paraître, c’est quelque chose que tout le monde doit faire plusieurs fois dans la journée. Prenez une minute pour respirer, faites le point sur vous-même, nommez l’émotion et ce qui se passe pour vous. 

L’important est de ressentir l’émotion, de l’identifier et d’essayer de la dire à voix haute. Utilisez autant de jurons que vous le souhaitez! Si vous pouvez nommer votre ressenti, il sera plus facile de l’apprivoiser une fois exprimé ouvertement.

Et puis, avant de déverrouiller la porte et d’en sortir, pensez à vous-même : « Quelle est la prochaine meilleure chose que je peux faire pour moi en ce moment? » Lorsque vous prenez un moment pour vous connecter à vous-même, vous pouvez déterminer les actions à prendre afin que l’heure suivante soit plus agréable pour vous. Cela vous aide à ne pas traverser la fin de semaine ou la journée à l’aveuglette, accumulant de plus en plus de frustration et d’anxiété.

Qui sait, vous pourriez même être capable de faire la paix avec les lundis en général… bien que ce soit peut-être trop demander.