Des conseils simples pour être un meilleur père et un meilleur mentor

De nombreux pères ou futurs pères peuvent comprendre la fébrilité qui accompagne la naissance d’un enfant. Certains d’entre nous peuvent admettre qu’ils avaient peur de devenir pères et se demandaient s’ils seraient bons dans ce domaine. 

Prenez Bruno, Mike et Armand, par exemple, qui se connaissent depuis qu’ils sont enfants. Bruno a vu Mike devenir père de deux filles, et Armand a une fille et un fils. C’est maintenant à son tour d’entrer dans le monde merveilleux de la parentalité. Même s’il est très enthousiaste, il sait que la vie de parent n’est pas toujours rose.

Après la naissance de son premier enfant, Bruno avoue à ses amis qu’il a une peur bleue de devenir père. Il n’avait pas une bonne relation avec son père, ce qu’il attribue en plaisantant à la compagnie de téléphone. Vous comprenez, parce qu’ils n’ont jamais eu une bonne connexion.

Mike pense la même chose. Son père n’était pas très présent quand il était enfant et n’était pas un bon modèle. Pour Armand, c’est le contraire, il avait hâte d’avoir des enfants, et il était à l’aise pour devenir papa. Le père d’Armand était proche de lui, et Bruno et Mike ont souhaité avoir un père comme ça.

Bruno et Mike sont inquiets car la façon dont les hommes se comportent en tant que pères est souvent façonnée par la relation qu’ils ont eue avec leurs propres pères. Cependant, l’histoire n’a pas à se répéter. Ils peuvent briser ce schéma et avoir une influence positive sur leurs enfants, notamment en s’impliquant activement. 

Que vous ayez eu ou non une bonne relation avec votre père, la question que les hommes se posent est la suivante : que signifie être un bon père? Comment puis-je devenir un bon modèle pour mes enfants? 

Voici comment vous pouvez être un bon modèle et être plus proche de vos enfants :

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Réservez-leur du temps

Rien ne remplace le temps passé avec vos enfants, surtout lorsqu’ils ont toute votre attention. Dans ce cas, la qualité va de pair avec la quantité. Essayez de prendre le temps d’être près d’eux chaque jour.  

Dans nos vies bien remplies, il peut être difficile de passer du temps avec nos enfants au quotidien. Pour Bruno, cela peut signifier prendre le temps de tenir son fils dans ses bras tous les jours, de l’aider à se nourrir, de changer sa couche ou de se promener en le tenant dans un porte-bébé. 

Pour Mike et Armand, il peut s’agir de jouer à « faire semblant », de pratiquer des activités sportives, de faire des tâches ménagères, de leur faire la lecture ou de faire des courses ensemble. Essayez de passer 15 à 30 minutes par jour avec vos enfants en faisant quelque chose qu’ils ont envie de faire. 

Soyez honnête avec vos émotions

En tant que père, c’est peut-être l’un de vos plus grands défis. Comment vos parents exprimaient-ils leurs émotions quand vous étiez enfant? Surtout votre père? Comment exprimait-il la colère, la tristesse, le dégoût, la joie et l’excitation? 

Toutes nos émotions ont un but. Pour de nombreux fils, l’émotion la plus commune dont ils ont été témoins était la colère. En fait, pour de nombreuses personnes, la colère était la seule émotion acceptable exprimée par leur père. Avez-vous déjà vu votre père pleurer? Avez-vous déjà pleuré devant vos enfants? Soyez honnête quant à vos propres émotions.

La colère a sa place

La colère est une émotion très importante. Elle peut nous servir, mais elle peut aussi nous faire beaucoup de mal. Lorsque vous êtes en colère, ayez la conscience de vous poser d’abord quelques questions. Quelle est la cause de ma colère? Comment veux-je l’exprimer? Est-ce que je veux vraiment être aussi en colère contre mon enfant?

N’oubliez pas, vous êtes le modèle à suivre. Les souvenirs négatifs ou blessants peuvent avoir une durée de vie plus longue et plus forte que les souvenirs positifs. Les souvenirs blessants collent comme du Velcro, et les messages positifs peuvent glisser comme des œufs sur du Téflon. 

Les temps morts ne sont pas seulement pour les enfants

Si votre colère envers votre enfant risque de vous faire dire quelque chose que vous regretterez plus tard, montrez-lui du respect en prenant un temps d’arrêt. Dites-lui que vous êtes très en colère et contrarié, que vous ne voulez pas lui crier dessus et que vous avez besoin d’une minute ou deux pour « vous ressaisir ». 

Plus tard, lorsque vous parlez à votre enfant, séparez ce qu’il a fait de qui il est. Assurez-vous de faire comprendre à votre enfant que vous ne pensez pas qu’il est une mauvaise personne. Par exemple, au lieu de lui dire qu’il est un enfant irrespectueux, vous pouvez dire qu’il a agi d’une manière irrespectueuse envers quelqu’un d’autre.

Il n’y a pas de honte à être triste  

Si être triste implique des larmes, « ouvrez les vannes ». Les larmes finiront par s’arrêter. Si votre enfant semble anxieux ou déstabilisé lorsque vous versez une ou deux larmes, assurez-lui que tout ira bien. Expliquez ce qui vous rend triste. 

Habituellement, après avoir pleuré, on pense plus clairement. Veillez à ne pas humilier vos enfants et à ne pas rire d’eux lorsqu’ils pleurent. Donnez-leur l’assurance que la vie continuera. Et ce sera le cas.

Célébrez leurs succès et leurs expériences positives en les félicitant  

Lorsque vous félicitez un enfant, cela l’aide à se découvrir et à connaître ses compétences, ses valeurs et ses points forts. Les parents craignent parfois qu’en félicitant trop leurs enfants, ils leur donnent une « grosse tête », mais ce n’est pas vrai.

Si vous félicitez vos enfants pour leurs réalisations, vous leur montrez aussi que vous les soutenez toujours, même s’ils sont confrontés à une situation difficile ou s’ils échouent dans une tâche. Soyez là pour eux dans les moments forts et les moments faibles.

Donnez aux enfants l’espace nécessaire pour devenir qui ils sont 

Des groupes de discussion ont été organisés dans tout le Canada après le début de la pandémie pour demander aux pères ce qu’ils ressentaient en restant à la maison avec leurs enfants. Beaucoup d’entre eux nous ont dit que le premier mois était particulièrement difficile parce qu’on attendait d’eux qu’ils soient des enseignants pour leurs enfants. 

Ils ont dû apprendre que leurs enfants étaient différents d’eux – ils avaient des intérêts différents, des capacités différentes et des façons différentes d’apprendre. Pour ceux qui ont apprécié ces différences, leurs relations avec leurs enfants sont devenues plus intéressantes et plus significatives, à tel point qu’ils ont décidé de ne pas revenir à la vie qu’ils menaient avant le début de la pandémie. 

Dans une autre étude, nous avons discuté avec des adultes qui avaient eu une expérience positive avec leur père lorsqu’ils étaient enfants, et nous leur avons demandé comment leurs pères étaient liés à eux; ils ont répondu : « nos pères nous ont simplement laissé être qui nous sommes pour que nous puissions devenir les personnes que nous sommes dans notre emploi, notre travail et nos relations. Nos pères nous ont aidés à ouvrir la voie pour y parvenir ».

Faites des câlins à vos enfants

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Ne sous-estimez pas le pouvoir d’un simple câlin. N’hésitez pas à en faire souvent à vos enfants. Demandez si vous pouvez leur faire un câlin au lieu de leur demander qu’ils vous en fassent un. Serrez-les dans vos bras jusqu’à ce qu’ils lâchent en premier. Un jour, j’ai suggéré à un père qui m’avait demandé comment être un bon père de serrer chacun de ses enfants dans ses bras jusqu’à ce qu’ils lâchent prise. 

Vingt-quatre heures après la suggestion, il m’a envoyé un courriel pour me faire savoir que sur ses trois fils, l’un voulait être pris dans ses bras pendant environ deux secondes, l’autre pendant cinq secondes et le troisième pendant près de deux minutes. Faire des câlins à nos enfants leur donne un sentiment de sécurité

Pour Bruno, Mike et Armand, être un parent impliqué signifie que lorsque leurs enfants deviennent adultes, ils ont plus de chances d’avoir un emploi, d’avoir des relations plus saines et de mener une vie plus agréable. 

Plus sérieusement, pour Mike, en tant que père de filles, une participation active à leur vie signifie qu’elles risquent moins de tomber enceintes à l’adolescence. Pour Bruno, son implication dans la vie de son fils signifie que ce dernier sera moins susceptible de passer du temps en prison. Ce sont des pensées qui donnent à réfléchir.  S’ils ne s’impliquent pas dans la vie de leurs enfants, ces derniers risquent davantage d’abandonner l’école, de consommer des drogues et de l’alcool, d’avoir des problèmes de comportement et de commettre des délits. 

Être un bon père ou un modèle positif n’est pas toujours facile. Soyez la personne que vous voulez que vos enfants deviennent. Ils feront comme vous. Quelles sont vos valeurs, vos attitudes et vos pratiques?  Comment vivez-vous votre vie en ce qui concerne votre sentiment d’identité, votre relation avec les autres (y compris la mère de vos enfants), votre travail, votre temps libre et votre raison d’être? Si vous avez des enfants, vous êtes leur modèle, même si vous êtes absent.

En tant que pères, nous avons la possibilité de contribuer à la santé et au bien-être de nos enfants, non seulement pendant les années où ils vivent avec nous, mais aussi pour les années et les générations suivantes. Cet engagement sera également utile et bénéfique pour notre santé et notre bien-être. Tout le monde y gagne!

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